Descriere
Oltenia is undoubtedly one of the most representative regions as to folk art.
It is’there .that the great sculptor Constantin Brâncuşi was born. The geography of the land displays the most manifold forms, varying from the high peaks of the south-western Carpathians, through hills and valleys, down to the rich plain of the Danube. That same Oltenia has won an undisputed fame among the other regions of România not only through its specific architecture, its richly embroidered folk costumes, its wonderfully well preserved ances¬tral traditions, but also through its folk music. The richness and variety of the musical dialect of this folklore zone of Oltenia is mainly due to its numerous sub-dialects.
Oltenia is also nowadays an inexhaustible source of musical creation. The inhabitants of this region — being endowed with an impressive musicality and inventiveness — are continually bringing forth ever new songs in the style of the local dialect.
If until recently all new creations, however full of dynamism, have consisted only of melodies and texts composed in the form of the old dances (the ,,sîrba” and the ,,hora”), nowadays the process of creation comprises a greater number of musical genres formed by the transformation, combination and enrichment of the old time ballads, „doi¬naş” and even dances.
The coexistence of the ancestral forms alongside with the new ones is for the present the most interesting phenomenon, characteristic for the Oltenian music.
The present record comprises songs and dances spe¬cific to the Oltenian vocal and instrumental style.
The soloists, Maria Ciobanu and Gheorghe Roşoga, are being highly appreciated for both their multifarious repertoire and their exceptional musicality. They have the merit of mastering the subtle and most difficult vocal technique necessary for being able to perform the ornamented „doi¬naş” of the region, which require an intense living up to the innermost content, a permanent inventivity during the performance.
„Pădure şi iar pădure” (Oh, forest, and forest again) can be regarded as an anthological instance of the Olte¬nian „doina”. Likewise representative is the song — most delicate through its unusual rhythm — „Spune-mi neică, mergi, nu mergi” (Teii me, my Iad, are you coming or not ?). Both of them are sung by Maria Ciobanu.
The doina „Jiule, haiducule” (River Jiu, thou lissom out-law), after the performing of which Gheorghe Roşoga had been described as having flooded the souls of the public with the waves of the Jiu, and the song „Pe un drum rătă¬cit” (On a lost way) are both of them true incantations of a dramatic value, proper to the interpreter.
Marin Chisâr, a famous interpreter of Oltenian folk music, has a quite unusual peculiarity : he manufactures his musical instruments himself. You can hear him here playing on the bagpipe the „Hora from Plosca” and „Pe vale, puică, pe vale” (Along the valley, my lass along the valley), two old songs from the banks of the Danube, on the caval (i.e.a long shepherd’s flute) „Calcanul”, a manly dance of great virtuosity, and „Breaza”, a dance for couples characterized by its lively rhythm, and on the shepherd’s pipe „Doina from Calafat” and „Găile”, a dance for boys and girls, to be danced hand in hand.
„Căluşul” was at its origin a complex pagan agrarian ritual, said to release supernatural forces. Nowadays it is a suite of dances of great virtuosity with which the best dancers of a village are apt to perform true choreographic competitions. In the course of its unfolding, „Căluşul” rea-ches its climax in a real frenzy of rhythm unchained.
„Dianca”, a very old dance, also performed by the whole orchestra, is of a delightful effect by its complex „limping” rhythm, proving once more the rhythmical richness of Romanian folk music.
Située dans la Sud-Est de le Roumanie, l’Oltenie est une des régions les plus représentatives du pays, du point de vue de l’art folklorique.
Cette contrée au relief des plus varies (plaines, collines, montagnes) et qui vit naître le grand sculpteur Constantin Brâncuşi, s’enorgueillit de son architecture spécifique, des costumes richement brodés, de ses très vieilles traditions parfaitement conservées jusqu’â nos jours. Autre titre de fierté : sa musique. A retenir que la richesse et la variété du dialecte musical de cette zone folklorique roumaine sont dûes, avant tout, à ses nombreux sous-dialectes.
L’Olténie est une source intarissable de créations musicales contemporaines. Particulièrement doués pour la mu¬sique, les habitants de cette région créent continuellement des chansons dans le plus pur style du dialecte local.
Si, ii n’y a pas longtemps, toutes ces nouvelles créations enlevées et alertes se bornaient à des mélodies et des textes nouveaux pour des danses anciennes (telles que les sîrbas et les horas), de nos jours le processus de création embrasse une aire plus vaste de genres, grâce à la trans¬formation, à la combinaison et à l’enrichissement des vieil¬les ballades, doinas, voire danses.
Quant à la coexistence des formes ancestrales avec les formes nouvelles, elle représente à l’heure actuelle, sans aucun doute, le phénomène le plus intéressant, ainsi que le plus caractéristique de la musique de l’Olténie.
Ce disque contient des mélodies et des danses tout â fait propres au style vocal et instrumental oltenien.
Trés appreciés pour la variété de leur répertoire et pour leur exceptionnelle musicalité, les solistes Maria Ciobanu et Gheorghe Roşoga sont deux maîtres incontestés de la technique vocale si subtile et si difficile des doinas de la région, très ornementées, qui réclament une participation intense de l’artiste, une permanente invention dans l’exécution.
„Pădure şi iar pădure” („Forêt, ah ! ma forêt !”) peut être considérée comme un exemple anthologique de la doina olténienne, au même titre que cette autre chanson, à laquelle son rythme plutôt insolite confère un surplus de grâce, „Spune-mi, neică, mergi, nu mergi” („Dis, mon homme, tu viens ou pas” ?) — les deux interprétées par Maria Ciobanu.
Quant à „Jiule, haiducule” („Jiou, haidouk”), la doina pour laquelle Roşoga a été considéré comme „le chanteur qui fait déferler les vagues du Jiou sur l’âme des spectateurs”, et à „Pe un drum rătăcit” („Sur un chemin perdu”), ce sont des véritables incantations dont l’intensité dramatique appartient exclusivement à l’artiste.
Marin Chisar, interprète fameux du folklore d’Olténie, construit lui-même ses instruments de musique. C’est lui qui joue â la cornemuse la „Hora de la Plosca” et „Pe vale, puică, pe vale” (Dans la vallée, ma mie, dans la vallée”), vieille ballade des bords du Danube ; au „caval” (grande flûte champêtre), le „Galaon”, danse pour hommes, qui exige une grande virtuosité, et „Breaza”, danse pour couples, caractérisée par son rythme vif ; à la flûte, la „Doina de Calafat” et „Găile”, danse mixte au cours de laquelle les danseurs se tiennent par la main.
„Căluşul”, qui procède d’un rituel agraire complexe, auquel on prêtait des pouvoirs surnaturels, représente aujourd’hui une suite de danses d’une très grande virtuosité, pendant laquelle les meilleurs danseurs du village se livrent à de véritables compétitions choréographiques. Au moment de son apogée, „Căluşul” atteint à une vraie frénésie du rythme le plus endiablé qui soit.
Pour ce qui est de „Dianca” danse très ancienne, exécutée elle aussi par tout l’orchestre, elle séduit par son rythme complexe, „boitillant”, qui atteste une fois de plus la richesse infinie des rythmes du folklore musical roumain.
HARRY BRAUNER
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